(Agence Ecofin) – Le gouvernement mozambicain a appelé les sociétés minières opérant dans le pays à planifier et exécuter des mesures structurelles afin de sécuriser leurs investissements alors que le pays voit actuellement son économie ralentir. Le ministre de la justice Isaque Chande a, à ce propos, invité les compagnies à discuter avec le gouvernement des effets de la chute mondiale des prix des matières premières sur le secteur de l’économie en général.
En effet, le Mozambique vit mal cette crise des prix des matières premières. Par exemple, le prix du charbon thermique, une des principales ressources du pays, a depuis 2008, chuté d’un pic de 120$/t à moins de 60$/t. Le prix de la coke a également diminué de manière significative à une moyenne de 81$/t au cours du premier trimestre de l’année. Ces chutes ont entraîné des pertes d’emplois directs et indirects. Les effets ont également frappé les milliers d’entreprises locales qui fournissent des biens et services aux mineurs.
Le gouvernement, préoccupé par tout cela, envisage la possibilité de créer des mécanismes pour réduire l’impact de la volatilité des prix des produits de base sur le pays à l’avenir. Des études géologiques réalisées au cours de ces dix dernières années ont montré que le Mozambique a au moins 5,66 milliards de mètres cubes de gaz naturel et un minimum de 20 milliards de tonnes de charbon, ainsi que d’importants gisements de sables minéraux lourds et de graphite.