Agence Ecofin) – Ce samedi à Yaoundé les argentiers des 15 pays africains qui ont en partage le franc CFA se sont réunis avec le ministre des finances français Michel Sapin. Le sujet qui fait débat reste l’avenir du franc CFA, autrefois « franc des Colonies françaises d’Afrique », créé en 1945, devenu aujourd’hui « franc de la Communauté financière africaine ».
Ses partisans soulignent que le taux de change fixe lié l’euro, ainsi que la garantie de la France, confèrent aux économies CFA une stabilité profitable. C’est par exemple d’avis de Lionel Zinsou, président d’Africa France et ex-Premier ministre du Bénin.
Les détracteurs de la monnaie franco-africaine dénoncent le coût exorbitant de cette tutelle qui exige un dépôt de garantie en France correspondant à 50% des réserves de change des 15 pays CFA. Ils déplorent également que des pays africains soient contraints d’adopter la politique monétaire de l’euro, qui n’est pas toujours conforme à leurs intérêts.
Quant à la France, elle assure que les pays africains sont tout à fait libres de renoncer à cette tutelle.